Vive l'attitude assertive - Exit la culpabilité - àMLP !

Pourquoi certains restent passifs face à la frustration ?

Vous arrive-t-il d’écouter quelqu’un à n’en plus pouvoir sans réussir à vous débarrasser de lui ? Vous avez peur de blesser ou de devenir agressif ? Développer une attitude assertive pourrait vous tirer d’affaire lors d’une soirée, au travail ou tout autre échange trop long à votre goût. Voici l’éclairage de l’assertivité.

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Développer une attitude assertive

La différence essentielle entre une attitude assertive et l’agressivité est la manière dont nos mots et comportements affectent les droits et bien-être des autres.

Sharon Anthony Bower

Laissez-moi partager avec vous une expérience.

J’ai confondu considération et sacrifice…

J’étais à une soirée. Tout se passait bien quand la plus ancienne de l’équipe se met à me parler sans crier gare. Elle parle d’un sujet que je ne connais pas. Pourtant, cela ne semble pas avoir d’importance pour elle. Je n’ai pas besoin d’intervenir, mais c’est bien à moi qu’elle s’adresse.

Je l’écoute d’abord par éducation puis essaye de m’intéresser à ce qu’elle dit en apportant mon regard. Très vite, je me rends compte que ce n’est pas une conversation. C’est bien d’un monologue qu’il s’agit. Personne autour de moi pour prendre le relais et je manque de courage pour adopter une attitude assertive. Me voilà happé dans une situation dont je ne vois pas la fin.

C’était de la bienveillance mal placée

J’avais très envie d’échanger avec un autre collègue, mais malgré moi, je la relançais régulièrement. De façon inattendue, je faisais un nouveau commentaire qui m’engageait à l’écouter encore, probablement dans l’espoir inconscient d’établir une véritable communication. Mais c’était sans effet. C’est comme si ce genre de personne me faisait abandonner mes envies et que j’adoptais la mémoire d’un poisson rouge.

En réalité, je vivais un conflit interne : j’opposais valeurs et besoins sans parvenir à les réconcilier. J’essayais de m’en défaire avec une pirouette inefficace : mon intention plus ou moins consciente était : « tu lui donnes deux minutes et tu files ». Rien de moins assertif…

Au plus loin de l’assertivité ou quand les choses se gâtent…

Le problème est que ces deux minutes pouvaient facilement s’allonger de manière interminable. Pendant ce temps, plusieurs choses désagréables se passaient. La première, en n’écoutant pas mes envies ni mes besoins, ma disponibilité pour mon interlocutrice ne cessait de se réduire. Mon sentiment de culpabilité allait en grandissant puis générait un commentaire ou une question qui relançait la conversation. La culpabilité cédait ensuite la place à la frustration et ainsi de suite. Mes tentatives pour entrer en relation étaient vaines.

Lorsque j’ai perdu ma capacité d’écoute

Pendant le temps que je passais à gérer mes pensées et émotions, je n’écoutais plus vraiment. Ce que je me résolvais à faire n’était, de tout façons, pas fait. Je me bernais moi-même tout en bernant mon interlocutrice « boulet ». En réalité, ce n’était pas elle le boulet, mais plutôt quelque chose en moi et ce comportement de « sauveteur compulsif ». C’est vrai qui me dit, que cette personne aurait souffert que je prenne congé plus tôt ?
En réalité, ce n’était pas son besoin, mais ma peur de la blesser ou de paraître agressif si j’avais arrêté net l’échange qui se jouait.

Etre assertif, c’est aussi savoir couper le lien

Lorsque au bout d’une demi-heure, j’ai réussi à dire « excuse-moi, j’ai un truc à faire » je me suis senti coupable à nouveau. Seulement, j’avais réussi à briser la boucle « culpabilité-frustration ». Cesser de faire passer les supposés besoins de mon interlocutrice avant les miens, c’est ce qui m’a permis de me libérer.

Si ces quelques mots évoquent quelque chose de fort en vous, peut-être que remettre la situation dans le contexte pourrait vous permettre de relativiser votre culpabilité. Il ne s’agissait que d’un échange informel !

Aussi, si cela vous arrive régulièrement, il faut prendre conscience de votre niveau d’engagement envers votre interlocuteur. Quel contrat explicite avez-vous envers cette personne ? S’il n’y en a pas, qu’attendez-vous pour adopter une attitude assertive et gérer vos propres besoins ? C’est aussi cela l’aisance relationnelle. À la fin d’un échange avec quelqu’un, si vous avez plus d’énergie, c’est bon signe. Si au contraire vous vous sentez épuisé, vous gagnerez à lire la suite.

L’attitude assertive, antidote à la frustration

Voici un petit guide pour vous désengager quand c’est souhaitable et vous entraîner à l’assertivité :

  • Avez-vous les moyens concrets d’apporter votre écoute ?
  • Est-ce qu’une demande a été formulée explicitement pour justifier que vous soyez charitable ?
  • Disposez-vous du temps nécessaire pour prêter votre oreille ?
  • Avez-vous vraiment envie de vous rendre disponible ?

Voici en quoi les mots de Sharon Anthony Bower résonnent en moi. À l’opposé de l’agressivité, on trouve la passivité. Quand on pense épargner la personne qui nous ennuie en se taisant, quelque part, on lui manque de respect. En effet, le manque d’authenticité dont on peut faire preuve ne cache-t-elle pas une certaine agressivité ?

En effet, supporter l’autre sans réagir ni prendre soin de soi, c’est manquer d’authenticité. C’est aussi, figer la personne dans ce qu’elle nous montre. Exprimer son besoin d’interrompre la conversation, c’est se respecter, mais aussi éviter de coller une étiquette à son interlocuteur.

Adopter la voie de l’assertivité, c’est accueillir ses émotions et accepter de prendre sa part de responsabilité dans la relation. C’est aussi ne pas préjuger de la capacité de son interlocuteur à s’adapter à l’information qu’on veut bien lui communiquer.

C’est le bon moment pour vous et n’avez pas le temps de suivre une formation en communication ? Vous souhaitez améliorer vos compétences en management relationnel, en communication et développer votre assertivité ? Bénéficiez de votre entretien stratégique offert avec moi.

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Dans quelles situations les comportements assertifs sont-ils utiles ?

En entreprise, les situations dans lesquelles cette compétence peut faire la différence sont nombreuses.

Il n’y a pas que les employés avec une posture de manager qui sont concernés. Vous souhaitez négocier votre charge de travail ? Une bonne technique de communication peut être salvatrice. Vous connaissez des tensions avec un collègue, animez une formation, faites face aux opinions déplacées de certains collègues ou vous avez l’âme d’un.e bon.ne samaritain.e ? Vous êtes concerné.e

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1 réflexion au sujet de « Pourquoi certains restent passifs face à la frustration ? »

  1. Bonjour ! Merci pour cet article

    Je vais mettre votre site en favori et suivre les mises à jour. Je suis enchanté de trouver autant d’informations utiles sur la gestion de la frustration. Merci pour le partage…

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