Quelle rôle allez-vous endosser ?
Quand sa responsabilité est engagée, les qualités humaines des interlocuteurs peuvent changer, du tout au tout, l’issue de la situation. Comment éviter alors le piège de la culpabilité ?
Quelle différence entre responsabilité et culpabilité ?
Être responsable veut dire, être capable de réponse. Se rendre coupable, en revanche, consiste à commettre volontairement un acte dommageable.
Une différence fondamentale émerge de ces deux concepts parfois confondus. La personne responsable assume ses actes et peut aisément adopter une attitude assertive. Elle est proactive face à la situation.
La personne coupable, en revanche, niera le plus souvent sa responsabilité et manquera de proactivité. Dans ce cas, la recherche de solutions sera généralement hasardeuse.
Facile, me direz-vous. Ou encore, oui, d’accord. Et alors ? Que puis-je en faire ?
À moi de vous répondre : « Excellente question » !
Comment pouvons-nous en faire quelque chose ?
Seulement pour les perfectionnistes

Au-delà de votre posture au travail, les perfectionnistes peuvent libérer une partie de leur potentiel en contextualisant les choses. Ils gagneront à se poser la question : « De quels moyens je dispose pour réaliser une tâche donnée ? ».
Par ailleurs, quelqu’un qui voudrait vous manipuler pourrait jouer sur la proximité de ces deux concepts qui reflètent pourtant des dispositions personnelles très différentes.
Trouvez-vous que je vais trop loin ?
Qui pourrait vouloir vous manipuler selon vous ?
Personne ?
Une tentative de manipulation
Faisons l’hypothèse que vous commettez une erreur au travail et qu’un N+1 a eu des comptes à rendre.
Loin de vous l’idée de fuir vos responsabilités, mais vous vous retrouvez malheureusement face à un manager qui voudrait décharger son stress sur vous. Pour y parvenir, il tente de vous soumettre en haussant un peu trop le ton.
Aurait-il négligé son rôle d’encadrement ?
Son but, à ce stade, n’est pas de résoudre un problème, mais plutôt de produire en vous une émotion négative. Il s’agit, de mon expérience, de la culpabilité ou pire de l’humiliation.
Parer la manipulation de façon élégante
Le hic, c’est que vous pressentez son jeu et ne savez pas quelle attitude adopter.
Les options
Plusieurs options s’offrent à vous :
- Accepter la soumission temporaire
- Vous rebeller en vous opposant
- Paniquer
- Mettre des mots sur ce qu’il est en train de faire selon vous
- Écouter attentivement
- En voyez-vous une autre ?
La plupart des options vous conduiront au casse-pipes malgré votre bonne volonté.
Pourquoi ?
Les résultats attendus : déjouer culpabilité et humiliation
Les 3 premières risquent de la conforter dans son attitude. La 4ᵉ risque de le mettre en insécurité, mais vu la tournure prise, il foncera tête baissée pour ne pas reconnaître les faits. La 5ᵉ sera généralement la plus avantageuse, car elle lui donnera la possibilité de passer son stress et vous fournira de précieuses informations pour votre argumentaire quand il vous donnera la parole.
Dans tous les cas, vous pouvez faire l’hypothèse d’un jeu de manipulation dans lequel il est facile de tomber malgré soi.
Une fois engagé, il est souvent difficile de s’en dépêtrer. Ce dernier élément n’est pas sans importance et devrait vous faire privilégier l’écoute active.
Vous limiter à écouter réduit considérablement tout risque de tomber dans le jeu psychologique.
Vous pourriez toujours tenter autre chose, mais à quel prix ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaires 😉
Le silence est d’or, la parole est d’argent
Dans tous les cas, votre silence et votre écoute attentive, ne pourront que jouer en votre faveur et désamorcer toute tentative de manipulation. Enfin, le fait de ne pas vous débiner ou de vous confondre en excuses, vous permet de montrer naturellement que vous êtes droit dans vos bottes. Vous démontrez que vous êtes proactif et assumez vos erreurs. Point de culpabilité pour celui qui rassure !
Bien sûr, ce n’est pas une posture facile surtout quand on est hypersensible ou simplement professionnel. Cependant, si cela peut vous aider, vous pourrez vite vérifier que, dans une majorité de cas, vous ne vivrez pas la situation deux fois. Le soufflet retombera de lui-même et gagnerez le respect de votre N+1.

Un bon cadre ne peut attendre mieux de vous car, vous connaissez le dicton : « Errare humanum est ».
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