Se faire une place dans un groupe dépend parfois davantage de l’assertivité que de l’absence de timidité ou de tout autre artifice pour briller en public. Ainsi, être timide, réservé ou discret et s’intégrer dans un groupe sont rarement incompatibles.
En revanche, notre passé, notre éducation, nos enjeux et nos croyances peuvent nous empêcher de voir une réalité souvent plus simple et saine que celle que l’on perçoit.
En fait, on peut croire qu’on est attendu au tournant. On peut imaginer que le moindre faux pas va nous plonger dans l’humiliation et la honte. Si vous êtes dans ce cas, vous préférez généralement éviter tout engagement, car c’est plus sûr.
A l’inverse, vous pourriez ignorer quelles sont les conduites vertueuses, car vous avez cru qu’au travail ne prévalent que la compétition, l’hostilité, la manipulation et vous vous êtes adapté en ce sens. Vous auriez parfois préféré vous taire…
Certains préfèrent adopter une certaine passivité pour éviter de se faire remarquer ou encore, éviter les conflits. Ils subissent les remarques désagréables, les injustices ou les brimades sans réagir afin de ne pas aggraver leur situation.
Je vous propose dans cette « mini formation » quelques éléments pour explorer des pistes pour sortir de ces écueils et découvrir l’aisance relationnelle, même dans un environnement peu amical. Je me propose de vous aider à comprendre ce qu’est l’assertivité et quelles sont les attitudes non assertives que l’on a tout intérêt à repérer. Vous pourrez ainsi réduire le risque de conflit inutile dans le but d’améliorer votre bien-être et votre équilibre vie pro vie perso. Je vous propose enfin de découvrir les 7 clés pour s’affirmer durablement et sans nuire aux autres.
Commençons par une définition de l’assertivité, si vous le voulez bien. Vous êtes au clair avec le sens de ce concept ? Passez directement aux comportements non assertifs.
Assertivité : Définition
La saine affirmation de soi est une compétence qui devrait être cultivée dès le plus jeune âge aussi bien à l’école qu’à la maison. Pourtant, ce qu’on nous transmet ressemble plus fréquemment à de la compétition ou de la manipulation : « si tu fais ceci, tu auras cela », ou encore « si tu veux mon attention, sois le meilleur ». Mais, je crois qu’il y a pire.
En vérité, si la compétition et la manipulation sont bien présentes et offrent une issue, les différents cercles incitent bien souvent à la soumission sans condition : « c’est moi qui décide », « quand tu seras grand… ». Le jeune enfant n’a plus qu’à se laisser faire et attendre son tour.
Une notion clé dans l’affirmation de soi, est celle de l’importance de l’altérité. Effectivement, on ne peut nier les besoins, valeurs et envies de l’autre sans récolter ce que l’on a semé. Ce qui nous oblige à composer avec l’autre et à accepter parfois, souvent, mais pas toujours, de différer l’obtention de ce que l’on veut obtenir de nos interlocuteurs.
Sans être une règle absolue, la conscience du besoin de réciprocité est incontournable pour gagner en assurance dans le respect d’autrui.
Mais revenons à du concret.
Quand on cherche la définition de l’assertivité dans le dictionnaire, on fait chou blanc. En toute logique, il s’agit d’un néologisme qui nous vient d’Outre-Atlantique que l’on doit à Andrew Salter. C’est donc la traduction au français de « Assertiveness » qui vient du verbe « to assert » (en anglais) qui veut dire affirmer. Un autre mot pour parler d’assertivité serait ainsi l’affirmation de soi. Ces synonymes forment l’un des thèmes clés du développement personnel et professionnel.

Vaste et parfois nébuleux concept, n’est-ce pas ?
Effectivement, l’affirmation de soi est composée d’éléments de nature différente. Ces éléments se réfèrent à la capacité d’un individu à s’adapter socialement.
D’après une étude française publiée dans la revue Encéphale, le manque d’affirmation de soi pourrait notamment contribuer à développer l’anxiété et la dépression.
D’où l’importance de la considération de ce concept devenu une discipline à part entière autour du développement des attitudes assertives.
Andrew Salter, définit l’assertivité comme « la faculté à exprimer ses besoins et à défendre ses droits sans usurper ceux des autres ».
Est-ce que cette définition fait écho pour vous ? Dites-moi en commentaires comment vous définiriez avec vos mots l’assertivité.
Les comportements non assertifs
On a pu identifier plusieurs types de communication non assertive type. Il s’agit de l’agressivité, de la manipulation et de la passivité.
On a tous en tête une définition relativement claire de ce qu’est un comportement : tendances visant à nuire, contraindre ou humilier autrui. Il peut arriver néanmoins d’être perçu comme agressif par quelqu’un sans avoir conscience de l’avoir été. En fait, sa propre sensibilité peut différer de celle d’un interlocuteur qui pourrait s’avérer être plus sensible encore.
Il en est de même pour ce qui est de la manipulation, qui est le fait d’influencer à son insu un individu ou un groupe. On peut manipuler sans en être réellement conscient. On parle aussi de comportement passif-agressif qui peut se manifester chez les personnes avec une faible estime de soi.
En ce qui me concerne, je pense que la passivité est le comportement non assertif qui peut le plus échapper à notre conscience, car il est fortement lié aux croyances limitantes de chacun. Elle est considérée comme une soumission passive, un laissé faire ou encore, une absence ou faiblesse de réaction aux influences extérieures. En effet, Pour peu que vous soyez irritable, vous pourriez être perçu par certains comme étant agressif, alors que dans le fond, l’irritabilité est plus proche du comportement passif.
Il vous reste des questions sur les conduites non assertives ? Je vous invite à visionner cette courte vidéo à ce sujet : comment devenir plus assertif : 5 conseils #assertivité
À quoi sert l’assertivité ?
L’assertivité est un outil précieux pour développer des relations de coopération ou pour le dire autrement, cultiver des relations harmonieuses durables dans une saine affirmation de soi.
Si l’on tient compte de tout ce qui précède, on commence à se faire une petite idée de ce à quoi cela sert.
En effet, l’assertivité est un excellent moyen pour tisser des relations équitables qui durent sans pour autant renoncer à ses objectifs. Mais, attention, il ne s’agit pas d’une solution magique. Faire votre part ne vous garantit pas que vos interlocuteurs (manager ou collègues) fassent de même. C’est aussi ça l’assertivité : accorder à chacun la liberté et la responsabilité de ses actes. Voici donc concrètement comment développer des conduites plus assertives.
7 conseils pour développer son assertivité
Avant d’aller en formation ou prendre un coach, voici quelques pistes à explorer pour améliorer vos relations au travail.
1. Croyez en vous, développez la confiance en soi
Non, ce n’est pas seulement une injonction. Bien évidemment, il ne s’agit pas de décider simplement et voilà ! En fait, il est difficile d’adopter une attitude assertive par nature. Il est nécessaire d’abord de développer la confiance en soi et l’estime de soi afin de renoncer aux conduites non assertives dans un premier temps.
Vous penserez comme moi, s’obliger à agir de telle ou telle autre façon tout en restant dans un « mode survie » pourrait être vécu comme un sacrifice. Cette abnégation n’est pas moins délétère pour ceux qui la pratiquent alors que leur besoin est d’établir un périmètre de sécurité, des limites, autour d’eux. Le respect est une vertu qu’il est nécessaire de s’appliquer à soi comme aux autres.
2. Acceptez de lâcher prise.
Vous ne pouvez pas tout contrôler et encore moins les gens autour de vous. Concentrez-vous sur votre zone d’influence. Vous ne possédez probablement pas toutes les clés et options.
3. Donnez-vous le temps de répondre aux différentes sollicitations.
Sous stress, on a vite fait de réagir de manière émotionnelle en « bien » ou en « mal ». Quoi qu’il en soit, une réaction émotionnelle peut vous faire basculer facilement aussi bien dans l’agressivité (comme des paroles qui dépassent vos pensées) que dans la passivité. Au final, vous êtes pleinement responsable des réponses que vous donnez.
Marquer une pause avant de donner sa réponse est, de toutes manières, salutaire. Vous pouvez ne pas avoir en tête tous vos engagements et la charge de travail que cela représente.
Donnez-vous le temps de consulter votre agenda et de vous remémorer que vous n’avez rien oublié. Vous n’êtes pas non plus obligé de vérifier à la seconde. Vous pouvez aussi noter la demande qui vous est faite en vous engageant à donner une réponse dans un délai acceptable.
4. Responsable, mais pas coupable.
Être responsable veut dire très simplement être capable de réponses. On peut dire que la responsabilité, nous permet d’assumer et répondre de nos actes sans tomber dans la culpabilité.
Effectivement, si vous tenez compte de ce principe, vous ne pourrez plus alimenter de culpabilité ou de reproches envers vous-même. Soit vous gagnez à travers une attitude assertive, soit vous apprenez à développer une posture plus constructive.
5. Éviter de tomber dans le travers de la recherche du coupable
En cas d’erreur humaine ou de problème, on peut être facilement tenté de rechercher un coupable. En réalité, la recherche du fautif est souvent une réaction plus ou moins consciente d’autodéfense par une certaine hostilité. Le comportement assertif dans ce genre de circonstances, est celui d’éviter de s’intéresser en priorité au QUI.
Intéressez-vous plutôt au POURQUOI et au COMMENT résoudre le problème. Cette manière de se comporter améliore automatiquement la qualité de vos relations avec votre entourage.
6. Apprendre à dire non
Savoir dire « non » quand cela vous paraît juste de le faire est une pratique incontournable. On peut appeler cela aussi, poser ses limites. En ce sens, on peut être tenté de dire oui pour faire plaisir, pour ne pas décevoir ou encore par peur des représailles.
Prendre cette option, parfois pour fuir le conflit, c’est adopter un comportement passif. Quand c’est le cas, vous vous pénalisez immanquablement, car vous n’écoutez probablement pas un besoin, une valeur ou une envie, tous trois légitimes. L’écoute commence par l’écoute de ses propres besoins, valeurs et envies.
Un autre souci, c’est que quand on souhaite dire non et que l’on finit par dire oui, on est en train de fausser la relation. On encourage son interlocuteur à se montrer insistant à l’avenir.
Ne vous mettez pas trop de pression, apprendre à dire non ou à stopper quelqu’un, ça peut prendre du temps quand on n’a pas appris à le faire. Essayez donc la technique du sandwich : dites d’abord du positif (reconnaissez votre interlocuteur d’une manière ou d’une autre tout en étant authentique), posez votre limite en disant non et terminez encore par une note positive.
Agir ainsi est plus facile pour vous. C’est aussi plus aisé de s’entendre dire non quand on se sent d’abord reconnu par son interlocuteur.
7. Eviter de prendre la fuite
Accepter le conflit, c’est aussi accepter une réalité. Nous sommes tous différents, avec des besoins, valeurs, envies, compétences et visions du monde différentes. Le conflit est inéluctable.
En cas de reproche, on peut être tenté de se défausser, d’utiliser le mensonge ou de se trouver des excuses, voire de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre.
Tentez de ne pas prendre les choses personnellement en adoptant une attitude proactive de résolution de problème.
Vérifiez que vous avez bien compris ce qui vous est reproché. Identifiez le dommage avéré. Avant de proposer une solution, accueillez les sentiments et émotions de votre interlocuteur sans les rejeter ni les prendre pour vous. Trouvez une entente pour réparer dans des conditions et des délais acceptables et tenables pour les différentes parties, sans vous oublier.
Qu’est-ce qu’une personne assertive ?
Entre fuir et riposter, il y a une voie plus juste. Ne pas fuir le conflit ne veut pas dire manquer de prudence. Voici un exemple d’assertivité quand on se fait chahuter :
Rester positif en toutes circonstances ouvre la voie de l’assertivité
Le monde n’est pas parfait. Personne ne l’est. Le mieux que nous puissions faire est d’essayer d’être meilleurs que la veille.
Face à l’adversité, il est important de ne pas renoncer à soi-même et à ses propres objectifs. Il est essentiel de rester positif en toutes circonstances et que nos bonnes intentions restent présentes à l’esprit dès que l’on sent monter le stress.
Sans tomber dans la pensée positive – dont je ne parlerai pas ici – accorder le bénéfice du doute et prêter de bonnes intentions à ses interlocuteurs sans se leurrer vous aidera à trouver un la meilleure solution à un conflit naissant. Aussi difficile que cela puisse paraître en lisant ces propos, dans 80% des cas, rester positif et ouvert face au manque d’assertivité d’un interlocuteur excédé, cela sera suffisant pour rétablir la communication et amorcer un compromis acceptable pour les différentes parties.
Où s’entraîner aux comportements assertifs ?
Vous l’avez certainement compris, le chemin est différent pour tout un chacun malgré des bases communes. Certains conseils vous ont parlé plus que d’autres. Commencez par le plus facile sauf si vous aimez les défis. Dans ce dernier cas, se challenger peut aussi être une voie.
Plus concrètement, il est toujours plus facile de s’entraîner à l’assertivité avec des personnes de confiance. Vous connaissez peut-être des personnes dans la même dynamique autour de vous. Dans tous les cas, si vous avez des enfants, commencez avec eux, car c’est le plus beau cadeau que vous puissiez leur offrir.
Existe-t-il des exercices d’assertivité ?
#assertivité_exercices
Personnellement, je considère qu’un exercice en assertivité plaqué sur vous ne peut avoir qu’un effet réduit et de courte durée. Cependant, vous pouvez créer des exercices d’assertivité à partir de votre propre expérience.
Voici comment procéder pour expérimenter et trouver des exercices adaptés à votre réalité pour développer votre sens de l’assertivité :
- Commencez par identifier les situations délicates (celles que vous pensez pouvoir mieux vivre).
- Listez-les sur papier.
- Décrivez en quoi elles vous posent un problème.
- Décrivez ensuite le résultat idéal.
- Il est temps de vérifier si cette situation ne dépend que de vous ou si vous avez vraiment besoin de vous concerter avec quelqu’un d’autre.
- Si c’est le cas, vous avez trouvé les circonstances idéales pour vous exercer à l’assertivité.
- Il s’agit maintenant d’identifier votre besoin afin de repérer quelle pourrait être votre demande afin de remédier à la situation.
- Avant de passer à la pratique, vérifions l’intensité de vos sentiments et émotions quand vous vous exposez à ce contexte. Si l’intensité est trop forte pour vous, inventez des situations similaires, mais de moindre intensité.
Exemple : Il est pénible pour vous de prendre la parole, cependant comme vous y êtes obligé, vous vous prêtez à la tache. Tant bien que mal vous réussissez à aller au bout de votre prestation. Mais, pour peu que vous sentiez perdre l’attention de votre auditoire, vous vous sentez déstabilisé et vous perdez vos moyens. Vous mettez généralement plusieurs jours à vous remettre de l’expérience…
Dans ce cas, vous pourriez mettre en place une situation similaire chez vous avec votre famille ou vos amis, mais cela pourrait se faire avec une seule personne devant vous. Comme vous avez identifié votre demande, vous allez pouvoir la formuler dans un cadre plus bon enfant.
Quel genre de demande ?
Vous pourriez, par exemple, vérifier auprès de votre auditoire, le temps dont ils disposent ainsi que s’ils attendent des coups de fils urgents (adaptez en fonction de la situation. Vous avez compris le principe). Si ce n’est pas le cas, dites que vous avez besoin de toute leur attention afin d’agiliser la réunion et proposez aimablement de couper les téléphones (cet exemple est tout à fait fictif, n’est-ce pas ?). Vous devrez alors probablement négocier une solution acceptable par tous.
Pour terminer…
- Il vous reste maintenant à adapter votre demande au cadre de l’exercice d’assertivité.
- Négociez afin de tenir compte au mieux de vos besoins et des leurs.
- Entraînez-vous et dosez la difficulté.
Vous avez le sentiment d’être au début d’un long chemin ? Allez voir du côté de la zone de confort ou encore du développement de l’estime de soi.
Vous avez probablement compris, à ce stade, les principes pour développer une conduite plus assertive, mais également leur philosophie. Quelle que soit la place occupée dans votre entreprise, Que vous soyez dans le management ou « simple » collaborateur, vous êtes concerné.
Il ne s’agit pas de rechercher et encore moins de fuir les conflits, mais plutôt de respecter et de se faire respecter. Oser exprimer et défendre ses idées est un droit.
Si le sujet du management relationnel vous intéresse et vous souhaitez réduire les risques de querelle, vous pouvez découvrir ici un mini guide des techniques d’assertivité. Vous pouvez aussi découvrir cet autre article sur l’importance de l’assertivité au travail.

Vous vous reconnaissez dans un triangle infernal ? Vous devriez peut-être vous intéresser au triangle dramatique ou à la communication non violente.
Très bon « tour de la notion d’assertivité » ! Quand je l’avais découverte dans le cadre de mon job, le formateur l’avait résumée ainsi : « une main de fer dans un gant de velours » . Merci d’avoir insister sur les avantages de cette démarche qui ne doit pas être confondue avec une attitude de girouette.
Merci Nicolas pour ce retour.
En effet, une main de fer dans un gant de velours fait partie de l’attitude à développer quand on parle des comportements assertifs. Il ne se suffit cependant pas à lui-même.
Je vous renvoie vers l’article sur les techniques d’assertivité.
Bonne continuation !
Bonjour,
L’article est dense. Merci. Pouvez-vous me dire, en quelques mots, qu’est-ce qu’une personne assertive ?
A la fois pardon et merci.
Emma
Bonjour Emma,
Merci à vous pour votre question. Pour y répondre, je crois que le mieux est de reprendre l’expression d’Andrew Salter : Une personne assertive est celle qui a développé sa faculté à exprimer ses besoins et à défendre ses droits sans usurper ceux des autres.
Il s’agit d’une personne qui sait trouver des accords gagnant / gagnant avec ses interlocuteurs alors même que leurs objectifs diffèrent.
Bonne continuation !
Bonjour, j’ai beaucoup apprécié ce long article sur l’affirmation de soi et les comportements assertifs / non assertifs. Même s’il est très clair, j’ai le sentiment qu’il y a beaucoup à faire. Pourriez-vous me dire, en quelques mots, comment faire pour être assertif quand on a peu l’occasion d’interagir au travail ?
Bonjour Léo,
Merci pour votre commentaire.
Vous posez une excellente question. Elle souligne le fait que tout le monde n’a pas les mêmes opportunités pour développer les comportements assertifs.
En effet, plus vous avez des interactions sociales et plus, vous êtes en mesure de vous exercer.
Une bonne façon de développer cette compétence est de prendre des responsabilités : vous augmenterez mathématiquement les échanges avec les personnes que vous serez amené à rencontrer. Vous pourrez ainsi vous entrainer.
Bonne continuation !