Vous est-il déjà arrivé d’avoir à gérer la frustration suite à un échec ? Avez-vous ressenti de la frustration mêlée à de la colère dans vos rapports avec les autres ? Personnellement ça m’est déjà arrivé à maintes reprises. Pourtant, ça ne vous a pas échappé, je suis coach. Oui, c’est vrai, mais je n’en reste pas moins humain. Bien que je travaille sur moi depuis des décennies, j’ai encore des choses à régler.

Vous vous sentez peut-être dans la même situation que moi et vous dites : « je ne pensais pas que je pouvais à nouveau ressentir une chose pareille ». Si tel est le cas, vous êtes probablement dans une spirale d’apprentissage. On peut revivre les mêmes expériences à plusieurs reprises, mais à chaque fois qu’on les revit, c’est avec plus de clarté et donc de recul. On passe plus vite dessus et la douleur est moindre. Cela veut simplement dire que la leçon n’est pas tout à fait terminée. Courage !
Mais revenons à nos moutons…
Gérer la frustration de l’échec
Le problème est que cette fois que je souhaite évoquer maintenant avec vous, je venais de passer un concours. J’étais convaincu de mon résultat. Je ne pouvais qu’être admis ! Jamais en répétition, je n’avais réussi une telle prestation. Le public avait ri à gorge déployée !
L’annonce des résultats ne s’est pas fait attendre trop longtemps.
Je ne suis pas dans la liste…
« Je ne comprends pas » me dis-je. Je vérifie à plusieurs reprises, je cherche, mais mon nom n’apparaît pas.
J’ai été recalé, c’est sûr.
Bien sûr que j’ai dû gérer la frustration. C’est une sensation physique désagréable dont on ne peut se débarrasser instantanément. Très vite, c’est l’incompréhension qui m’a gagné. C’était mon mécanisme de défense. Ce n’est pas possible, il doit y avoir une erreur. Je ne comprends pas pourquoi ce qui ont fait de piètres prestations, selon moi, sont reçus.
En bon rebelle, je demande à rencontrer le jury. Je suis reçu par le président en personne. Il me reçoit très aimablement et nous parlons de mon petit accent. Puis, il m’explique que mon jeu manque de retenue. Il fait le lien avec mon accent et finit par dire que je joue comme un espagnol.
Je me sens comme Rossy de Palma dans « Bajarse al moro », mal à l’aise.
Je commence seulement à comprendre le problème. En fait, il est en train de me dire que j’ai mis trop d’émotion et que les membres du jury, avant d’être des professeurs, sont surtout des metteurs en scène. Quand un acteur marque trop son jeu, le metteur en scène n’arrive pas à se projeter dans le rôle qu’il pourrait lui donner.
Je me sens colère, mais ne montre rien. Je me dis que je n’en ai pas terminé avec lui…
Quelles options avais-je pour gérer la frustration ?
Vous l’avez compris. Il y a plusieurs options à mon exemple.
- 1. J’aurais pu minimiser le risque de frustration en me renseignant sur les critères d’admission en demandant directement au conservatoire.
- 2. J’aurais pu aussi gérer ma frustration en restant dans l’incompréhension et passer à autre chose. Dans ce cas, je n’aurais pas su ce qui s’était passé. Le risque était alors d’adopter de nouvelles croyances limitantes pour mon avenir en me réfugiant dans le pessimisme ou pire, sombrer dans le défaitisme.
- 3. J’ai demandé au jury un retour qui m’a permis de comprendre la situation. J’ai compris aussi que j’étais déjà trop avancé pour me faire formater et que je devais avancer sur mon propre chemin ou abandonner.
- 4. J’aurais pu aussi me laisser aller à la colère pour passer ma frustration et lui dire ce que je pensais sur leur façon de sélectionner leurs candidats.
Est-ce que j’en ai voulu à mes profs ? Bien sûr. À ce stade, je n’ai pas encore fini d’apaiser ma colère et ma frustration. Pour couronner le tout, la culpabilité s’est invitée aussi.
Mince, vais-je m’en sortir ?
Devais-je refaire le match ?
J’aurais pu chercher à régler mes comptes avec mes enseignants qui ne m’ont pas guidé. J’avais des raisons de le faire, mais que pouvaient-elles m’apporter ? Allais-je ainsi réparer le dommage ? Bien sûr que non. C’était la dernière année que je pouvais présenter le conservatoire. C’était fait et je ne pouvais revenir en arrière.
Mais bien sûr, si j’avais cherché à régler mes comptes avec eux pour gérer la frustration, j’aurais pu me défaire de ma responsabilité. C’était une porte de sortie confortable, mais en réalité, cette attitude m’aurait figé et m’aurait empêché d’évoluer.
Comment gérer la frustration ? Voici comment j’ai fait à l’époque
- Rien n’est garanti dans la vie, sauf la mort.
- Prendre toute la responsabilité de ses actes et de ce que l’on vit
- Réduire le risque de frustration : renseignez-vous sur les règles du jeu (c’est applicable à tous les domaines).
- Face à l’échec : en prendre bonne note et accueillir (prendre son temps)
- Analyser ce qui n’a pas marché.
- Tirer des leçons de l’échec pour agir.
- Décider : STOP ou ENCORE
- Intégrer les leçons et avancer.
- Même en choisissant de passer à autre chose, les leçons sont utiles.
Que s’est-il passé pour moi ensuite ?
Vous voulez connaître la suite de mon expérience ?
J’ai décidé de ne pas céder au défaitisme et de dire ENCORE. J’ai multiplié mes expériences, rencontré d’autres personnes et lancé mes propres projets.
Un an plus tard, j’aidais deux candidates au conservatoire à entrer dans la classe professionnelle. Les deux ont été reçues. J’étais fier de moi et avais pu confirmer que j’avais fait les bons choix. La frustration, colère et la culpabilité avaient cédé toute la place à la satisfaction.
Et vous ? Qu’allez-vous faire à présent pour gérer la frustration ?
Qu’allez-vous faire ? Allez-vous prendre toute la responsabilité pour vous et agir ou allez-vous vous laisser échouer ?
Il vous reste des questions sur comment gérer la frustration ? Sentez-vous libre de réserver votre rendez-vous de découverte en suivant ce lien.
