L’hypocondrie, vous savez ce que c’est ? Ne vous êtes-vous jamais surpris à angoisser soudainement pour une certaine douleur indéfinissable, mais qui insidieusement se manifestait au mauvais moment et au mauvais endroit ? Généralement, à ces signes se mêle rapidement un certain pessimisme.
Souvent liées au stress ces douleurs impertinentes peuvent induire plusieurs types de comportement. À l’instant où j’écris ces lignes, j’en compte trois :
- Vite, il faut que j’aille voir le docteur.
- Bah ! Ce n’est rien. Ce qui ne me tue pas me renforce.
- Il faudrait peut-être que je commence à prendre soin de moi.
Attention, avant d’aller plus loin, je n’affirmerai pas que l’une de ces réponses est la bonne. Je vais juste m’attarder sur la première, car c’est l’un des signes de l’hypocondrie selon ma propre expérience, et c’est là que je vois un lien avec le pessimisme. Lorsque la crainte de la maladie est fréquente et que vous l’oubliez temporairement ou que votre médecin ne confirme pas.
Comme d’habitude, allons voir la définition de l’hypocondrie.
Hypocondrie, définition
Le Cntrl définit l’hypocondrie par : « Syndrome caractérisé par des préoccupations excessives et angoissées du sujet sur son état de santé en rapport avec des sensations subjectives ».
C’est comme si l’hypocondriaque surinterprétait ces sensations subjectives. En effet, la définition parle de « préoccupations excessives et angoissées », ce qui laisse penser que le jugement de l’hypocondriaque est altéré par ses angoisses.
Le lien avec le pessimisme
Si le lien n’est pas évident à première vue, pensez à ce que la maladie vous empêche de faire, mais également à ce que vous obtenez quand vous tombez malade.
En effet, quand on est malade, on s’autorise plus facilement à ralentir ou parfois même à s’arrêter et se reposer. Certains ont même la chance qu’un proche soit aux petits soins avec le malade. Personnellement, j’ai mis longtemps à m’octroyer du repos juste parce que j’en avais besoin.
Revenons maintenant à l’hypocondriaque. Comme vous le savez, ce dernier n’est pas malade. Il peut interpréter certaines sensations corporelles comme étant des signes de maladie. À présent, je vais vous inviter à vous poser une question.
Existe-t-il une possibilité que cette hypocondrie soit déclenchée par l’angoisse de devoir agir dans un domaine qui est problématique pour vous ? Est-ce que, par exemple, les papiers vous donnent des boutons ? Avez-vous peur de décrocher le téléphone, ou redoutez-vous sinon les réunions ou les repas en famille ?
Si c’est oui pour au moins l’une de ces questions et que, en plus, l’angoisse d’être malade se réveille, il est possible que vous ne soyez pas sur cette page par pur hasard.

Citation pour ceux qui ont un doute : hypocondriaque ou pas ?
L’hypocondrie est la seule maladie que les hypocondriaques croient qu’ils n’ont pas → Fred Metcalf (Ecrivain)
L’hypocondriaque a peur de la maladie et peut facilement se croire malade. Essayer de le raisonner est inutile, voire contre-productif. Je pense, personnellement, qu’il fait bien d’aller chez un spécialiste pour vérifier que tout va bien et se rassurer. Le cas échéant, il aura fait ce qu’il faut.
Cependant, ça ne s’arrête pas là. Une fois rassuré, je l’inviterai à faire la liste de tout ce qu’il pense qu’il devrait faire et qu’il ne fait pas. Cela concerne, bien sûr les obligations, mais aussi, ses rêves et regrets.
A lire seulement si tout cela vous parle : que faire ?
Si vous êtes concerné, classez-les par importance et passez à l’action avec le premier élément de la liste. Venez-en à bout, même si vous ne pouvez y consacrer que quelques minutes par jour.
Vérifiez les effets sur votre santé : faire ses devoirs n’est pas neutre et il se pourrait que vous vous sentiez bousculé. Tenez le cap et consultez votre médecin autant que nécessaire, mais surtout, ne lâchez rien.
Quelques semaines devraient suffire pour nettoyer vos listes. Il ne devrait vous rester que les grosses obligations et projets, mais votre niveau de satisfaction a bien dû augmenter.
Si au bout de ce temps, vous ne distinguez toujours pas la maladie de vos angoisses et que vous avez bien consulté votre médecin, prenez conseil auprès d’un psychothérapeute.

Inspiré, mais pas convaincu ? Vous pouvez alors consulter la définition d’alarmisme, défaitisme, de mélancolie ou encore de préoccupation. Ce sont tous des synonymes de pessimisme. Si en revanche, lire cet article vous a couté en énergie et que vous n’avez pas encore votre réponse, je vous invite à considérer la lecture de cet article sur la dépression.
Consulter la définition d’hypocondrie sur le site du CNTRL