Vous cherchez à ignorer un collègue toxique ?

Généralement, on cherche plutôt à s’en défaire ou, du moins, à ce qu’il nous fiche la paix.

Soyons honnêtes, le monde du travail n’est pas toujours un havre de paix et de bienveillance. Ce n’est pas pour rien que le métier de Happy chief officer est né et que les journées bien-être en entreprise se sont généralisées de nombreuses grandes entreprises.

Dans un environnement dans lequel règnent compétition et stress, il n’est pas rare de rencontrer des collègues toxiques. Loin de favoriser la collaboration et le dialogue, ces individus contribuent à créer un climat délétère et nuisent à l’équilibre mental et émotionnel des plus sensibles.

Si vous êtes sensible au climat et aux liens en entreprise, comment faites-vous pour vous protéger et ignorer un collègue toxique pour rester engagé à votre poste et espérer sereinement de progresser ?

Je vous propose de découvrir ici quelques pistes pour y parvenir.

Identifiez les signes d’un collègue toxique

L’hypocrisie, un masque trompeur

Un collègue toxique ne fonctionne pas comme tout le monde. Il n’obéit pas aux mêmes schémas de comportements sociaux. Alors qu’un collègue normalement constitué aura un à priori positif envers vous, un collègue toxique peut se cacher derrière un masque d’hypocrisie et se montrer charmant en surface.

Attention, cependant, car si vous montrez la moindre résistance ou vous retrouvez malgré vous en travers de son chemin, les faux-semblants ne tiennent pas longtemps. Très vite, vous ferez l’objet de dénigrements, médisances, commérages, manipulations et coups bas.

L’ego surdimensionné, un poison pour l’esprit d’équipe

Le collègue toxique peut également se reconnaître à son ego démesuré. Il se place systématiquement au centre de l’attention et se met en avant en dévalorisant ses collègues. Ce profil de personne finit, tôt ou tard, par causer des tensions au sein de l’équipe et nuit à la cohésion du groupe.

Comment se protéger d’un collègue toxique

La distance, votre meilleur bouclier

Vous avez identifié un collègue toxique ? Gardez vos distances et ne le fréquentez pas plus que de nécessaire. Évitez de participer aux commérages et prenez congé dès que vous pouvez. Partez du principe qu’un conflit avec un collègue toxique est perdu d’avance, et protégez-vous du combat frontal. Restez cordial et plus que jamais, faites appel à votre assertivité pour vous concentrer sur vos objectifs professionnels.

Si vous avez un différend avec lui, abstenez-vous de le froisser et centrez-vous sur vos besoins et limites du moment. Restez ouvert tout en vous protégeant.

Prenez de la distance, des solutions de repli

Malgré vos précautions, la situation devient intenable ? Eloignez-vous de votre collègue (émotionnellement et géographiquement).

Quelques options dans ce sens :

• Réduisez les dossiers ou missions que vous avez un commun,
• Dispensez-vous des pauses communes
• Envisagez de changer de bureau, voire d’étage quand c’est possible
• Télétravaillez quand vous pouvez

Ignorer un collègue toxique ? Voici ourquoi communiquer

Communiquer avec un collègue toxique peut sembler contraire à la distanciation dont je vous parle plus haut. Pourtant, communiquer est une étape incontournable pour mettre en place des limites claires.

Exprimez calmement et sans agressivité vos besoins et limites. Soyez factuel et allez à l’essentiel.

Rappelez-vous que certaines personnes se nourrissent des conflits et s’en servent pour mettre leurs collègues en défaut. Pour éviter de tomber dans un triangle dramatique (victime, persécuteur, victime), mon expérience m’a conduit à cette conclusion : ne répondez pas aux attaques et restez centré sur vos objectifs.

Le soutien de vos collègues, une force à ne pas négliger

Si vous êtes du genre discret, vous hésitez probablement à partager votre expérience avec vos collègues de confiance. Je parie que si vous en parlez avec eux, vous découvriez que vous n’êtes pas un cas isolé. Vous ne vous sentirez plus seul et pourrez faire bloc pour vous soutenir mutuellement et vous protéger moralement.

Si vous subissez la pression d’un collègue toxique, vous n’êtes certainement pas le premier. Les plus anciens pourront vous donner des informations et de sages conseils pour éviter un collègue toxique qui désormais perdra progressivement son ascendant sur vous.

Le problème vous dépasse ?

Faire appel à la hiérarchie

Vous sentez que la situation vous dépasse ? Vous ne savez plus quoi faire ? En tant que discret, faire intervenir la hiérarchie peut parfois être utile. Mais demander de l’aide peut déjà représenter un défi pour vous. Vous pressentez peut-être les risques, et si c’est le cas, vous avez raison, car risque il y a.

Vous ne savez pas, en effet, si votre hiérarchie n’est pas déjà sous l’influence de cette personne toxique. De plus, ce n’est pas sûr que votre hiérarchie sache, elle-même gérer cette situation.

Il va falloir lui faciliter la tâche.

Vous pourriez bien évidemment, parler de votre collègue et de son comportement, mais c’est méconnaître le pouvoir de nuisance potentiel de votre collègue « indélicat ».

Non, je vous propose d’essayer d’abord de proscrire toute attaque, même légitime, envers un autre collègue.

Restez centré sur votre mission et votre travail : parlez de vos besoins et limites et de votre problème d’un point de vue opérationnel. Vous pouvez nommer le stress, les obstacles concrets dans l’accomplissement de vos tâches.

Vous pensez peut-être que vous serez bien obligé de parler de la source de nuisance. Pas forcément. Cela demande un travail de gestion des émotions et de prise de recul qu’une fois fait vous permettra d’arriver face à votre manager avec une liste d’options. Croyez-moi, dans la plupart des cas, il sera content que vous lui ayez prémâche le travail.

Attention, aucune solution n’est magique. Manager est un métier qui s’apprend et force est de constater que beaucoup de managers le sont par défaut. Non seulement il faut des compétences, mais encore faire preuve d’une certaine intelligence émotionnelle. Si ces deux prérequis lui font défaut, tout votre travail de préparation pourrait ne pas suffire pour résoudre votre problème.

Le risque du statu quo

Si le statu quoi s’installe et votre hiérarchie se trouve démunie, votre santé prévaut et ne pouvez raisonnablement pas ignorer votre besoin de retrouver un environnement sain. Vous allez devoir vous armer de patience. En effet, une bonne gestion des conflits commence par la prévention.

Dans ce cas, vous disposez encore de certains recours :

• Informer votre N+2
• Demander un rendez-vous à la médecine du travail
• Prendre rendez-vous avec votre médecin traitant pour vous guider
• Faire appel à un professionnel afin de vous apporter une aide personnalisée et adaptée à votre situation.

Avant de quitter votre emploi

Il arrive parfois que le meilleur choix pour se préserver d’un collègue toxique soit de quitter son emploi. C’est une décision difficile à prendre, surtout si vous avez des contraintes géographiques, appréciez votre travail et le reste de vos collègues ou avez investi beaucoup de temps et d’énergie dans votre poste.

Avant d’envisager l’option de la démission, épuisez toutes les autres.

Si vous échouez à rétablir une situation saine malgré tous vos efforts et une aide extérieure, vous n’aurez pas de regret à avoir. Il y a de grandes chances que le problème soit bien plus profond que la nuisance d’un collègue toxique. Il y a probablement des problèmes de manque de reconnaissance dans votre entreprise. Si c’est le cas, vous avez encore deux alternatives.

Après avoir épuisé tous les recours ci-dessus vous pourriez encore tenter d’améliorer l’équilibre vie pro vie perso et chercher des moyens de vous ressourcer en dehors du travail.

Ecoutez-vous, entourez-vous, fixez-vous des échéances, préparez votre départ et si rien ne bouge, négociez votre départ.

Ignorer un collègue toxique n’est pas à la portée de tous. Cela relève même parfois du sacerdoce, mais rester aux côtés d’un collègue qui représente une nuisance pour soi, n’est pas une option. Mettre de la distance ne peut être qu’un début de solution pour une sérénité durable.

Rappelez-vous que votre niveau de satisfaction au travail, influera profondément vos relations personnelles et familiales.

Enfin, régler un tel problème requiert de patience et de stratégie : évitez les coups de sang, les décisions hâtives et de vous isoler.

Vous avez épuisé les options ? C’est le bon moment pour vous ? Rencontrons-nous et faisons connaissance. À la fin de notre échange, vous saurez comment je peux vous aider.