Comment j'ai découvert mon introversion |

À la découverte de mon introversion

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Je m’appelle Laurie, j’ai 24 ans et je suis une jeune adulte introvertie. Je dirais même très introvertie. Est-ce simple au quotidien ? Absolument pas. Depuis ma plus tendre enfance, je suis réservée et timide. Je ne vais pas vers les autres et fais tout pour que l’on ne me remarque pas.

D’ailleurs, je me suis toujours sentie mal à l’aise lorsque j’étais entourée d’inconnus, que ce soit dans les foules ou dans les groupes. Pourtant, il fallait bien que je m’oblige à être sociable pour rentrer dans le moule. Être drôle, enjouée, bavarde pour être acceptée à part entière. Mais comment réussir à faire semblant lorsque l’on est introverti ? N’est-ce pas renier ce que l’on est véritablement ? Peut-on s’accepter tout en étant à « contre-courant » ? J’ai décidé d’écrire ces quelques lignes afin de partager mon histoire et vous dévoiler la découverte de mon introversion.

Comment ai-je découvert mon introversion ?

mon introversion

Au début de l’année 2018, je cherchais à savoir qui j’étais. Je voulais me trouver, comprendre pourquoi mon fonctionnement n’était pas « normal ». J’avais besoin de me sentir comprise au sein d’un groupe. Il fallait que je sache que d’autres personnes étaient comme moi !

Alors j’ai commencé par faire quelques recherches sur internet en listant mes « symptômes » :

  • Ne pas aller vers les autres ;
  • se sentir mal à l’aise en société ;
  • ne pas réussir à discuter normalement ;
  • ne pas engager de conversation ;
  • ressentir de l’angoisse et de la panique avant de me retrouver auprès d’un groupe de personnes ;
  • préférer rester seule.

J’ai d’abord pensé être borderline, puis haut potentiel. Ce que j’en lisais ressemblait fortement à mon mode de fonctionnement. Dans tous les cas, j’étais « en marge de la société ». J’ai hésité à aller voir un psychiatre, j’ai finalement opté pour un psychologue. Cela ne m’a pas appris grand-chose, et je ne me sentais pas mieux pour autant.

Alors, en septembre 2018, j’ai creusé un peu plus dans mes recherches. À ce moment-là, je suivais une formation en langue des signes. Nous étions 12 élèves en tout, et j’étais la plus réservée. Pendant les pauses, tout le monde se retrouvait autour d’un café pour discuter. Pas moi. Je voulais simplement rester seule. Souffler et décompresser. Alors je restais dans la salle de classe et je continuais à effectuer quelques recherches.

Un jour, je suis tombée sur le mot « introversion ». J’ai lu l’article, ou le témoignage, je ne sais plus. D’un coup, j’ai su. J’ai su que c’était ça. Bien sûr, je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’avait dit que j’étais introvertie. Mais je prenais ça pour un reproche, un défaut que l’on m’attribuait.

L’introversion était pour moi négative, une façon de dire que je ne collais pas à la société, que j’étais anormale. « Il faut que tu sortes de ta bulle » ; « Fais-toi violence » ; « On va pas te manger » ; « Tu peux parler tu sais » ; « Faut peut-être que tu t’ouvres un peu plus » ; « Tu verras, avec le temps ça passera » ; « Ne participe pas assez en classe » ; « Vois du monde, fais des connaissances ! » ; « Sors un peu de ta zone de confort ».

Toutes ces remarques m’ont fait croire que mon comportement n’était pas conforme à ce que l’on attendait de moi. J’ai donc toujours pensé être différente.

Pourtant, lorsque j’ai lu la définition exacte de l’introversion, j’ai ressenti un immense soulagement. Il ne s’agissait plus d’un défaut, mais un mode de fonctionnement, une personnalité. J’étais, je suis introvertie, et cela m’a permis de comprendre que je n’étais pas bizarre ou étrange. Je ne fonctionnais juste pas comme la société voulait que je fonctionne. Alors qui étais-je, qui suis-je ?

  • Je préfère de loin rester seule plutôt qu’en groupe.
  • Je n’aime pas les fêtes et grosses soirées, encore moins la foule.
  • Je ressens un épuisement immense lorsque je passe trop de temps avec d’autres personnes.
  • Je déteste les bavardages et suis stimulée par les discussions profondes.
  • Je filtre les appels.
  • Je dois me préparer psychologiquement avant de me retrouver entourée de monde.
  • J’ai une grande capacité d’introspection.
  • Je parle très peu mais écoute beaucoup.
  • Je suis en totale connexion avec la nature.

Et franchement, quel mal y a-t-il à ça ?

Du moment où j’ai compris ce qu’était l’introversion, j’ai lu des dizaines d’articles et des dizaines de témoignages. J’ai regardé énormément de vidéos traitant du sujet. J’ai acheté et dévoré le livre La force des discrets de Susan Cain.

C’est simple, tout ce que j’ai ressenti à travers mes recherches a été du soulagement. Soulagée d’être reconnue quelque part. Soulagée de ne plus être la seule à rencontrer des difficultés sociales. Soulagée de me sentir libre. Enfin je savais qui j’étais ! Enfin, j’avais le droit d’être différente, car dans cette différence, j’étais normale.

L’acceptation de l’identité d’introvertie

Pourtant, malgré ce gros soulagement, la découverte de mon introversion n’a pas été simple à accepter. Car si tout change pour moi, rien ne change pour le monde. À ses yeux, je reste quelqu’un de renfermé, que l’on ne voit pas et surtout, que l’on n’entend pas.

Même si j’apprivoise, respecte et assume mon introversion, je ne peux m’empêcher de vouloir me justifier à tout va. Lorsque je suis dans un groupe de personnes et que je ne parle pas, j’ai envie de leur confier : « Ne m’en voulez pas si je ne parle pas, je suis comme ça, je suis introvertie, mais ce n’est pas pour autant que je ne vous apprécie pas, ou que je ne vous écoute pas, c’est juste que, voilà, je ne parle pas, c’est tout. ».

Le problème finalement, ce ne sont pas les autres, mais sans doute ma peur de leur regard. Je m’inquiète en permanence de savoir si l’on va parler de ma discrétion, de mon manque de conversation, de mes bafouillements et si l’on va me juger pour ça. Si je m’acceptais véritablement, je ne me préoccuperais pas de leur avis. Mais c’est difficile.

C’est d’autant plus compliqué qu’encore maintenant, je continue à faire des attaques de panique lorsque je sais que je vais voir beaucoup de monde. Surtout si ce sont des personnes extraverties. Oui, j’angoisse énormément et parfois, je m’en veux d’être comme ça.

Je me dis que tout serait plus simple si j’étais sociable. Mais ce n’est pas le cas. Alors, quand je suis avec d’autres personnes, je n’ai qu’une hâte : retrouver ma solitude bienfaitrice. La solitude, ce mot effrayant aux yeux de certains qui n’est autre que ma meilleure amie. Et bien que je l’aie subie à une certaine époque, aujourd’hui, je la désire et la convoite profondément.

En entreprise, rien n’est simple non plus. Je me souviendrai longtemps du jour où, lors de ma dernière expérience professionnelle, la femme de ménage (qui me voyait tous les jours) avait dit à l’une de mes collègues : « Mais qui c’est Laurie ? ». Je travaillais avec eux depuis deux mois déjà. Comment me suis-je sentie ? Inexistante, invisible et inintéressante.

Pour mon cas, l’acceptation de mon introversion n’est pas un long fleuve tranquille. Toutefois, j’aime être comme ça et pour rien au monde je ne me changerais.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je ressens de moins en moins le besoin de côtoyer d’autres personnes. L’introversion m’a permis de comprendre que je n’ai aucune obligation à être « comme tout le monde ». J’ai compris pourquoi je me suis sentie si souvent très seule, incomprise et frustrée.

Pourtant, à l’heure où j’écris ces quelques lignes, mon introversion est plus qu’une identité. Il s’agit de ma force. Je suis discrète, on ne m’entend pas, et pourtant, cela ne m’empêche pas de réussir, d’avoir de grands projets et surtout, d’être heureuse. Alors oui, découvrir mon introversion a été le début d’une nouvelle vie.

Je ne suis plus salariée d’une entreprise quelconque. Je suis désormais auto-entrepreneure et travaille de chez moi. Je suis également partie vivre dans un petit village en montagne, avec mon petit ami.
Parfois, mes proches ne comprennent pas ce mode de vie. Ils me demandent : « Mais voir des gens ne te manque pas ? ». Que répondre d’autre à part « non » ? Au contraire, je suis bien plus heureuse de cette façon. Je peux contrôler les moments où j’ai envie de voir d’autres personnes, sans me fatiguer mentalement et sans en être forcée.

Et paradoxalement, ce qui me réconforte, c’est de savoir que je ne suis pas la seule introvertie sur cette Terre. Cette année, j’ai rencontré une fille comme moi, avec qui je m’entends très bien.
Elle, ma famille et mon copain suffisent amplement à mon bonheur. Alors, dois-je me conformer aux mœurs de la société pour rentrer dans le moule ? Non, c’est terminé. Je me suis enfin émancipée des codes sociaux et je vis pour moi. Plus pour les autres. Oui, je peux le dire, découvrir mon introversion a été le début d’une nouvelle vie.

Laurie

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