Se comparer aux autres est souvent un automatisme. Tous petits, on nous a inculqué ce biais. Il sert fréquemment à canaliser les enfants. On les pousse à regarder vers l’extérieur plutôt qu’à l’introspection.
Selon le Littré se comparer aux autres veut dire « examiner simultanément les ressemblances ou les différences ». Selon le Littré, ce verbe vient du latin « cumparare » qui veut dire « mettre de pair avec ». Le Cntrl dit : « Rapprocher pour mettre en évidence des rapports de ressemblance ou de différence »
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Faut-il donc se comparer aux autres ?
Oui et non mon capitaine. Non, je ne suis pas normand. Il faut d’abord savoir de quoi on parle et ce que l’on compare et pourquoi on le fait.
Bien que se comparer aux autres puisse paraître complètement anodin, on doit se poser la question du résultat de cette comparaison. Que nous apporte-t-elle ? Génère-t-elle de la frustration ou nous pousse-t-elle à l’action ?
Pourquoi se comparer aux autres est une mauvaise idée ?
Se mesurer aux autres génère souvent de l’insatisfaction. On pense moins fréquemment au fait qu’elle peut aussi générer de l’auto-complaisance.
Ces sentiments sont généralement liés aux besoins de tirer des conclusions immédiates. Elles font habituellement état d’une situation que l’on veut figée. Cette comparaison amène aussi au déni d’une réalité plus complexe.
Dans ce cas, la comparaison peut provoquer des sentiments « négatifs » : Insatisfaction, envie, jalousie. Ils conduisent à la dévalorisation. La comparaison peut aussi, comme je disais plus haut, à nous aveugler pour se protéger d’une remise en question parfois douloureuse.
Faire preuve de discernement : la comparaison brute est dommageable
Nous avons tous une histoire, des valeurs, des envies, des objectifs et des besoins différents. Il est inévitable de marquer des différences pour peu qu’on s’écoute. Pourquoi alors chercher à être comme… ou à être plus que… ?
Cette attitude me fait penser à l’attitude de quelqu’un qui serait plus préoccupé à regarder par la fenêtre de chez soi plutôt qu’à profiter de ce qu’il a chez lui. Notre richesse se trouve-t-elle à l’extérieur ou à l’intérieur ? Bien entendu, à chacun sa réponse.
Bilan des raisons pour lesquelles il ne faut pas se comparer
Se comparer génère, le plus souvent, des sentiments nuisibles pour soi et pour les autres.
Se mesurer aux autres pourrait nous empêcher certaines remises en question salutaires.
Rivaliser avec quelqu’un d’autre, c’est nier des valeurs, envies et besoins différents.
Dans quelle situation, se comparer aux autres peut être bienvenu ?
Sur le plan professionnel dans un univers concurrentiel on pourrait tirer bénéfice de la comparaison. En effet, dans le marché du travail et de l’offre et de la demande, cela pourrait être utile.
En effet, se comparer aux autres à travers une compétence dans un domaine précis, peut permettre de mesurer le chemin à parcourir ou déjà réalisé (voir l’article sur le bilan de compétences). Si le but est de tirer des conclusions pour agir, alors la comparaison est bénéfique.
Dans quelles limites se mesurer aux autres ?
Prenons un autre exemple, un sportif qui ne cesse de se comparer à la concurrence pourrait le conduire à réaliser des contre-performances.
En effet, se comparer n’est utile que pour faire le point à l’instant T pour mesurer l’efficacité d’une stratégie.
Se laisser obnubiler par la comparaison risque de coûter beaucoup en énergie.
Mais même sur le plan professionnel, nous sommes tous différents. Les comparaisons peuvent vite être contre-productives pour les mêmes raisons.
En effet, on finit par passer plus de temps à se mesurer qu’à agir. Même si votre métier est de vendre des patates.
Je m’explique.
Si vous comparez votre activité à celle des autres vendeurs vous tombez dans l’erreur en considérant le résultat (nombre de clients, prix…).
En effet, le quoi est important, mais il n’est rien sans le pourquoi.
Voici un exemple parlant : un ami a passé dix-sept ans à produire en bio avant de gagner sa vie à l’époque ou le bio n’intéressait personne. D’autres en agriculture conventionnelle, ne voyant pas l’effort de dix-sept ans passés à galérer, ont pu le traiter d’opportuniste. On prend un raccourci trompeur en ne comparant que ce qui est visible.
Sur quel plan on se compare ?
Mais en fait, que comparent les gens ? Pourquoi envier les autres rend malheureux ?
Malheureusement, ce qu’il y a de plus visible ce sont surtout les biens matériels. Nous sommes aussi dans une société qui nous incite à posséder toujours davantage. Le problème est bien là, car c’est ce type de comparaison qui rend malheureux. Ce que les gens possèdent n’est que le résultat d’une subtile alchimie.
Le deuxième point sur lequel on se compare sur ce que l’on fait. La carrière, les loisirs… C’est un peu moins tangible. Encore une fois, des images d’Épinal sont véhiculées par les médias et n’incitent pas à se satisfaire de ce que l’on fait. Les médias fabriquent l’insatisfaction et poussent à consommer du « faire » (vacances au ski, voyages d’exception, sorties extraordinaires…).
On ne s’intéresse que peu à ce que l’on est en essence (à ne pas confondre statut social ou professionnel qui relève plus du « faire » même si ça remonte à plusieurs générations). Fondamentalement, l’être humain a besoin de quelques essentiels pour être heureux : se sentir en sécurité, aimer et être aimé, de sens et de transcendance.

Trois axes pour ne plus se comparer aux autres
Connais-toi toi-même
« Connais-toi toi-même« , disait Socrate. Il avait raison. Se connaître permet de trouver ses essentiels et d’avoir confiance en soi. Si ce n’est pas déjà fait, listez vos besoins, envies et valeurs. Identifiez la place qu’elles prennent dans votre vie et cultivez-les. Vous deviendrez invincible face à la tentation.
Se constituer une équipe
Savoir s’entourer et s’entourer de personnes dont les valeurs et objectifs se rapprochent des vôtres. Cela vous permettra de cultiver l’émulation. Dans l’entraide et le partage, vos comparaisons deviendront saines et utiles. Vous pourrez aussi célébrer vos réussites et relativiser vos échecs.
Accorder du temps à ses projets
En consacrant du temps et de l’énergie aux deux premiers points, vous identifierez les projets les plus importants pour vous. Consacrez-y du temps le plus régulièrement possible. Vous développerez ainsi l’estime de soi. Vous n’en serez que moins influençable. Quand on réussit quelque chose, on est moins sujet à des sentiments peu nobles comme l’envie et la jalousie.

Il ne vous restera plus qu’à pratiquer la gratitude : vous pourrez vous dire merci et développer cette pratique à souhait.
Que dire pour terminer ? Comparez-vous si cela vous permet de passer à l’action et à vous épanouir. Ce sera le cas en restant centré sur ce qui compte pour vous : vos projets, vos besoins, envies et valeurs. Cette combinaison vous rend à coup sûr unique.
On ne peut comparer que ce qui est comparable.
Vous êtes unique !
FAQ
Pourquoi je me compare aux autres ?
La tendance à se mesurer aux autres est ancrée en nous, souvent dès notre enfance. Cela peut provenir de notre besoin de validation, de notre quête d’identité et de notre envie de se situer dans notre environnement.
Cependant, cela peut aussi être causé par les pressions sociales et les normes de réussite auxquelles on peut être plus ou moins sensibles et qui sont imposées par la société.
Pourquoi il ne faut pas se comparer aux autres ?
Se comparer pour de mauvaises raisons comme l’envie est néfaste pour le bien-être. Cela peut générer des sentiments d’insatisfaction, de jalousie, de frustration et de dévalorisation.
En se focalisant sur les réussites des autres, nous risquons de perdre de vue nos propres réalisations et sous-estimer notre valeur.
Il est préférable de se concentrer sur notre propre croissance et bonheur plutôt que de chercher à atteindre les standards qui ne sont pas les nôtres.
Comment arrêter de se comparer aux autres femmes / hommes ?
Pour arrêter de se comparer à quelqu’un d’autre, il est important de se centrer sur soi-même, ses objectifs et projets. Faites l’effort de vous connaître, d’identifier vos besoins, vos valeurs et définissez des objectifs personnels.
Entourez-vous de personnes qui partagent des valeurs similaires et qui vous soutiennent. Enfin, accordez-vous du temps pour vos propres projets et cultivez la gratitude. En vous concentrant sur votre propre croissance et votre bonheur, vous cesserez progressivement de vous comparer aux autres.
Quel est le sens du mot comparer ?
Le mot « comparer » signifie examiner simultanément les ressemblances ou les différences entre deux choses, personnes ou situations.
Il s’agit d’un processus qui consiste à rapprocher des éléments afin de mettre en évidence les différences et les ressemblances. La comparaison peut être utile dans certains contextes, mais il est important de l’utiliser de manière constructive et de ne pas en faire une source de frustration ou de dévalorisation personnelle.
En effet, à quoi bon se comparer avec quelqu’un qui emploie sa vie d’une tout autre manière que la vôtre ?
Est-il bon de se comparer aux autres ?
La comparaison aux autres est une pratique à double tranchant. Elle n’est ni bonne ni mauvaise.
D’un côté, une comparaison saine et constructive peut vous inspirer, vous motiver et vous aider à vous situer dans votre environnement. Dans ce cas précis, elle peut vous aider à vous dépasser et à atteindre vos objectifs.
À l’inverse, une comparaison excessive et malsaine peut avoir des conséquences néfastes sur l’estime de soi, sur votre bonheur et votre bien-être émotionnel. Elle peut facilement engendrer de l’insatisfaction, de la jalousie, voire de la dévalorisation personnelle.
Pour éviter les pièges de la comparaison, évitez de vous enfermer dans une posture manichéenne qui pourrait ressembler à : « Pourquoi lui ? » et « Pourquoi pas moi ? ».
On pourrait comparer cette posture à la représentation de la réussite que nous offrent les médias : « Untel a réussi ! ». On oublie de nous dire combien de temps, combien de ressources et combien de sacrifices, il lui a fallu pour y arriver.
En fin de compte, se mesurer aux autres peut être bénéfique lorsqu’il s’agit de s’inspirer et de se motiver, mais ne perdez pas de vue votre propre chemin et objectifs. Chacun a son parcours unique et ses propres aspirations.
Comme le dit si bien la chanson : « chacun sa vie, chacun son destin ».
Aimez les vôtres et vous n’en serez que plus grand.